Pour partager de l'information sur notre ville et construire une alternative |
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| | Monsieur
le maire est un maître en matière de communication. Il communique
beaucoup, sur de multiples supports gérés par une équipe dédiée à la
mairie. Dernier avatar, le récent numéro "Spécial Bures-sur-Yvette"
commandité à l'hebdomadaire Le Républicain. Rendre
compte de son action est tout à fait légitime. Mais communiquer,
essentiellement sous l’angle de l’autopromotion, de l’autosatisfaction,
est-ce vraiment informer les habitantes et les habitants, rendre compte
de leur vie quotidienne ? Monopoliser
la parole, occulter les difficultés, ne pas laisser de vrai espace au
débat, à l’expression multiple des Buressoises et des Buressois, c’est
aux antipodes de la participation citoyenne telle que nous la
concevons.
Avec cette Gazette,
nous voulons créer avec vous un espace ouvert, où il sera possible de
mettre en commun les/vos informations sur notre ville. Un espace
d’échange, de débat, nourri de vos attentes, vos questionnements, vos
expériences, vos expertises.
Dans
un contexte qui pousse à l’individualisme forcené et au repli sur soi
nous espérons que vous viendrez nous rejoindre pour construire autre
chose. Nous pensons que les réponses aux enjeux posés par les
bouleversements climatiques et sociétaux ne peuvent se construire que
sur l’intelligence collective et la solidarité.
| | Alimentation : le faux pas de la transition |
| Bien
manger aujourd’hui est un besoin essentiel, qui pour des raisons
structurelles de marché et de distribution, n’est pas satisfait pour
tout le monde, ou de manière très insuffisante, tant l’ensemble de notre
alimentation - production, transformation, distribution, consommation -
dépend de l’agro-industrie. Les chiffres sont têtus et
douloureux : le budget de l’alimentation des Français est passé de 33%
de la part des ménages en 1965 à 13% en 2010 (derrière les charges
contraintes du logement, du transport et de l’énergie) ; 1 personne sur 5
est en détresse alimentaire et presque 7 millions font désormais appel à
l’aide alimentaire pour survivre. Face au
constat désastreux de ce modèle dominant, tant pour la production
agricole et alimentaire que pour l’environnement et l’humain, il est
donc urgent d’actionner de nouveaux leviers pour reprendre le contrôle
sur notre système alimentaire afin, non seulement, de transformer la
production agricole selon nos besoins, mais aussi de rendre accessible
démocratiquement à l’ensemble de la population une nourriture saine et
diversifiée.
Si une transformation globale
du modèle actuel paraît nécessaire, les collectivités, et en premier
lieu les municipalités, disposent néanmoins de moyens d’actions
immédiats au travers des cantines scolaires, de la restauration pour les
personnes âgées ou pour les fonctionnaires municipaux, en direction
d’une alimentation saine, moins carnée et issue de produits locaux.
Malheureusement,
à Bures, pour l’alimentation comme pour la biodiversité, la pièce se
joue en 5 actes d’une comédie shakespearienne dont les 3 premiers actes
menés tambour battant par M. le Maire ressemblent à s’y méprendre à
celle du grand William «Beaucoup de bruit pour rien ».
| Acte 1 / Des assises sur lesquelles on s’assiedSi
cette réflexion a été engagée lors des assises de la transition à
l’atelier « Se Nourrir » [1], la démarche n’est
malheureusement ni intégrée ni poursuivie. Malgré la qualité des
intervenants et les propositions exposées. | Acte 2 / To transit or …L’acte
suivant consiste à créer des comités citoyens de la transition et à
tenter de réunir des Buressois sur différentes thématiques, dont
l’alimentation. Là encore, comme dans les autres comités, peu de
citoyens se mobilisent et on comprend assez vite qu’il s’agit de faire
croire qu’on agit, alors que les décisions se prennent ailleurs et dans
la plus grande opacité. | Acte 3 / … or not to transitPendant
que les rares citoyens mobilisés discutent dans ces comités, la mairie,
sans aucune transparence, décide de recourir à une prestation privée
pour une livraison de repas en liaison froide dans les cantines
scolaires et les accueils de loisirs. Ni
les citoyens du Comité sur l’Alimentation, ni les parents d’élèves
n’ont été mis au courant en amont. Ils ont été mis devant le fait
accompli, toute transition alimentaire envolée, toute honte bue... | Acte 4 / Sortir de l’impasse municipale qui consiste à penser que l’important, c’est de communiquer Alors
qu’au niveau local d’autres politiques sont possibles, il nous paraît
opportun de redémarrer la réflexion afin de créer une nouvelle dynamique
autour de la démocratie alimentaire. Les exemples ne manquent pas,
comme les épiceries solidaires en lien avec la mairie et les paysans
locaux [2], les expérimentations de caisse locale de l’alimentation [3],
les Amaps à prix différencié [4], les cuisines centrales
approvisionnées par les produits locaux et bio [5], etc. | Acte 5 / Changer pour une vraie transitionMoralité,
cette politique défaillante nous enchaîne pour des années. Ne perdons
pas plus de temps. Avançons dans l’élaboration d’autres stratégies plus
respectueuses de l’alimentation des habitants et de leurs enfants. Si
vous voulez contribuer à cette réflexion pour déboucher sur des
propositions alternatives, rejoignez-nous et participez à la prochaine
assemblée thématique organisée par EPB. | |
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Quel avenir auriez-vous choisi pour nos 28 ha de forêt ? |
| Bures est engagée dans la transition écologique d'après le n° spécial Bures du Républicain. Acte 1Les Assises de la Transition buressoise 6,7,8 nov 2020 (dommage pas assez de participants). Acte 2Le plus attendrissant : « Une naissance un arbre » plantation parent-enfant, pelle en main, depuis 2020. Acte 3Création
d'un Comité citoyen pour la transition fin 2022 avec parmi les
sous-groupes une équipe biodiversité qui s'occupe tout particulièrement
des arbres. Acte 4Réunion publique le 10 juin 2023 avec le représentant local de l'ONF. Nous
comprendrons par la suite que cette réunion tenait lieu de consultation
de la population pour le renouvellement du document d'aménagement de la
gestion de notre forêt par l'ONF de 2023 à 2042. Réunion d'information
certes mais où était la consultation ? Nous y apprenons que la mairie a
hiérarchisé les 3 objectifs de la forêt comme suit... 1. Accueil sans restriction de la population, trail, vélos, et donc création de sentiers sauvages… 2. Enjeux de production de bois de coupe 3. Préservation de la fonction écologique de la forêt Final de la pièceAprès
des assises et la création d’un comité Biodiversité, nous sommes
repartis jusqu'en 2042 avec le choix le moins approprié à la survie de
notre forêt, sans consultation des Buressoises et des Buressois, à
commencer par le groupe Biodiversité du Comité citoyen, qui travaillait
le sujet. Pourtant, l'urgence climatique devrait nous conduire à
préserver la pousse vigoureuse de notre forêt, pas sa lente disparition
pour ne pas contrarier les électeurs. | Le point de vue d'une élue d’Ensemble pour Bures | Adrienne Ressayre, membre du Comité citoyen pour la transition biodiversité est passablement énervée. Elle explique pourquoi. Après
avoir passé les deux tiers des comités Biodiversité à trouver un lieu
où planter les 80 arbres du programme phare de la municipalité
« Une naissance, un arbre », alors qu’il faut
désimperméabiliser pour trouver de nouvelles places, après avoir entendu
dans ce même comité les autres membres s’inquiéter régulièrement de
l’état de la forêt municipale, j’ai vu arriver la délibération confiant
pour 20 ans l’entretien des milliers d’arbres de la forêt en commission
travaux... Zéro débat, zéro choix pour les Buressoises ou les Buressois.
Au mieux il s’agit d’un mépris absolu de ce qui arrive à la forêt, au
pire d’un mépris absolu des citoyennes et des citoyens qui s’engagent
pour préserver la biodiversité à BSY… À moins que ce ne soit
l’inverse ? |
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| Ensemble pour Bures | 5, rue Vincent Van Gogh | 91440, Bures-sur-Yvette |
| Ensemble pour Bures
est un collectif créé lors de la campagne des municipales 2020. Nous
avons construit une équipe, un projet, mais aussi une façon d’être
ensemble. Dans le partage et le dialogue, par la collaboration, nous
voulons construire et gérer notre ville avec l’ensemble de ses
habitant.es. Les élections ont permis à quatre d’entre nous d’être
élu.es au Conseil Municipal par 32% des Buressois votants. Ensemble
pour Bures s’est également constituée en tant qu’association afin de
prolonger et formaliser cette vision d’une gestion participative de
Bures. |
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