Conseil municipal du 29/09/2024
VERBATIM du débat sur la délibération n°6 – Demandes de subvention pour un terrain synthétique
Liens vers les documents :
- https://www.calameo.com/read/001067368262de7eb4490 (Agence Nationale du sport)
- https://www.calameo.com/read/001067368ffd30a30a289 (DETER)
- https://www.calameo.com/read/001067368787a11645341 (Conseil régional)
- https://www.calameo.com/read/0010673684b69e8e1f79c (F.F.F.)
Le Maire, Jean-François VIGIER : C’est maintenant Arnaud [POIRIER] qui nous présente des demandes de subvention pour un terrain synthétique « vert » [Blague…]
Arnaud POIRIER, 2e adjoint chargé des sports, des ressources humaines et des affaires générales : Nous avons effectivement 4 délibérations qui concernent aujourd’hui la demande de subvention auprès de plusieurs organismes. Si vous l’acceptez, je vous lirai une délibération et puis puisque c’est la même pour les quatre [sic] autres, en fait il s’agit de la première pour l’ANS. En suite de l’ANS, vous avez la région, la demande à la subvention de la région, vous avez aussi la DETR, et vous avez à la FFF.
[Lecture de la notice de première demande de subvention]
« L’Agence Nationale du Sport, dont un des objectifs inscrits dans la convention constitutive est la correction des inégalités sociales et territoriales en matière d’accès aux pratiques et aux équipements sportifs, poursuit ses efforts vers ces territoires et les publics les plus éloignés de l’activité sportive. Ces lieux de sport implantés en Quartiers de la Politique de la Ville à proximité immédiate, en milieu rural carencé et dans les territoires ultramarins, ont vocation à assurer une mixité d’usage entre pratique libre et pratique encadrée, sur des temps scolaires, associatifs, périscolaires, familiaux ou individuels.
Cette demande de subvention dans le cadre du plan « 5000 équipements » et notamment l’axe 3 sur les équipements structurants concerne le projet de remplacement du terrain en herbe Chabrat avec la création d’un terrain de grands jeux synthétique avec éclairage LED.
Ce terrain est implanté dans le centre-ville au sein d’un complexe sportif habitant : un gymnase, une salle polyvalente, un dojo, et 3 courts de tennis couverts. Il permet aux Buressois ainsi qu’aux habitants des communes avoisinantes de pratiquer plusieurs disciplines sportives dans un cadre convivial et chaleureux.
La réflexion sur la création d’un terrain de grands jeux synthétique s’est faite en concertation avec les associations sportives locales et les établissements scolaires fréquentant régulièrement l’installation (élémentaire, collège de la Guyonnerie et l’Université Paris Saclay). Il s’agit d’un projet commun avec pour objectif de permettre le développement du football féminin, du touch rugby, du sport scolaire, du sport en accès libre, du sport sur les temps péri et extra-scolaire et du sport inclusif afin de toucher toutes les populations.
D’autre part, la commune étant très sensible aux questions environnementales, elle souhaite s’inscrire dans un processus d’amélioration continue. Dans le cadre ce projet de création de terrain de grands jeux synthétique, elle tiendra compte des nouvelles opportunités de matériaux de remplissage, et des évolutions réglementaires pour garantir la préservation de l’environnement à long terme.
Afin de mettre ces travaux en oeuvre, la commune de Bures-sur-Yvette souhaite déposer une demande d’aide financière auprès du Service Départemental à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sport. »
Voilà. C’est la même délibération, comme je le disais tout à l’heure pour la DETR, pour la Région et pour la FFF. Encore une fois, l’objectif de ces terrains, c’est effectivement de répondre aujourd’hui à une demande de la part des pratiquants, puisque comme vous le savez aujourd’hui, le terrain en herbe malheureusement ne peut être utilisé correctement qu’à une courte période puisque à partir de la mi-novembre jusqu’à la mi-mars à peu près, elle [sic] est pas ou peu utilisée, puisque que comme vous le savez ça s’abime très très vite, ça a des coûts importants là aussi d’entretien, et en plus de toute façon les écoles, je parle surtout des élémentaires comme d’ailleurs du collège, n’y vont plus pour des raisons de propreté, quand les gosses après retournent à l’école, pas forcément très propres. Donc, encore une fois, on a aussi des problématiques qui étaient liées à l’entretien. Donc, comme on le disait tout à l’heure, on doit être extrêmement vigilant sur les frais de fonctionnement, c’était quelque chose de nouveau sur le prix de l’eau qui était très important. Donc, voilà, on s’oriente effectivement sur cette réflexion et on demande des possibilités de subvention auprès de ces services.
Le Maire : Merci Arnaud de cette présentation. Qui souhaite intervenir ? Madame JACQUET a levé la main.
Dominique JACQUET (Ensemble pour Bures) : Alors, je suis un petit peu étonnée , en tant que nouvelle conseillère je n’ai pas d’expérience en la matière, mais je trouve ça très surprenant de solliciter l’avis du conseil sur un équipement dont on n’a pas la description, mais ce qui n’empêche pas de demander au conseil d’autoriser les travaux. [Brouhaha]. Alors non, j’ai mal lu les notices ? Voilà, bon, j’attends votre réponse s’il vous plait.
Arnaud POIRIER : Encore une fois, ce n’est pas une demande pour faire les travaux, c’est une demande de subvention. C’est-à-dire qu’aujourd’hui je ne parle pas de travaux, je demande simplement s’il est possible d’avoir des subventions auprès des organismes pour pouvoir éventuellement travailler sur ce projet.
Dominique JACQUET : Est-ce que vous voulez bien mettre à l’écran le texte de la délibération ? Non, la délibération, pas la notice explicative…
« Le CONSEIL MUNICIPAL, […] « Donne son accord pour la réalisation des travaux concernant le projet de création d’un terrain de grands jeux synthétique pour un montant prévisionnel de 800 000€ HT soit 1 000 000 TTC. »
[Moment de flottement]
Le Maire : Bon, effectivement, il s’agit d’une demande de subvention. Vous m’autorisez à demander des subventions, donc il ne s’agit en rien d’une demande d’accord pour la réalisation des travaux, et je propose qu’on retire cette phrase. Puisque vous avez noté qu’il y a un décalage entre la notice explicative et la délibération.
Donc, il s’agit bien aujourd’hui d’autoriser le maire à solliciter des subventions si jamais nous décidons de réaliser cette étude.
Thierry PRADERE (Ensemble pour Bures) : La modification sera faite aussi sur les autres délibérations ?
Le Maire : Tout à fait, on fera les modifications. Madame CARRIERE…
Danièle CARRIERE (Agir à Bures) : Au niveau des matériaux, je pense qu’il y a plusieurs types de matériaux, le coût étant d’un million d’après ce que j’ai lu, un million pour construire cette chose-là, quelle est la tenue dans le temps ? Parce que si un million il faut le renouveler tous les dix ans, le problème c’est que ça va coûter assez cher à la commune.
Arnaud POIRIER : Alors ce type de terrain, globalement selon l’entretien, parce que c’est vrai que certains terrains que j’ai pu voir à Paris qui ne sont pas entretenus et qui durent une dizaine d’années, aujourd’hui ave les composantes qu’on peut avoir, c’est entre 15 et 20 ans, selon l’entretien c’est entre 15 et 20 ans. Voilà, encore une fois comme vous le disiez, il faut être extrêmement vigilant sur les produits en fait de remplissage sur ces terrains et là c’est encore un autre sujet.
Le Maire : Monsieur PRADERE ?
Thierry PRADERE : Je vais reprendre, en tout cas ce n’est pas la première fois donc que je vais parler un peu de système VIGIER : on prend une délibération sur unprojet qui n’aura jamais été présenté au conseil municipal. Alors, peut-être que vous allez prendre l’engagement de le présenter avant de le décider. Moi d’habitude, j’ai tendance à voter pour les subventions parce qu’on en a besoin, c’est bien évident, mais là on me demande de délibérer sur le remplacement d’un terrain végétal par un terrain synthétique. Moi, ça ça me dérange quand même beaucoup. On nous demande d’autoriser à utiliser nos impôts pour un projet destructeur, antiécologique et qui hypothèque l’avenir de nos enfants. Moi je demande que sur ce sujet, ce soit un vote sur le projet de synthétique et je considère qu’on doit s’exprimer en notre conscience sur ce sujet. Je demande donc un vote à bulletin secret pour que chacun puisse s’exprimer en conscience et en confiance, considérant que cet acte, de demander des subventions, vaut quelque part, même si on corrige, accord au projet.
Le Maire : Alors vous avez vu que j’ai totalement accepté la remarque de Madame JACQUET, que j’ai même demandé à ce qu’on retire cette phrase, parce qu’aujourd’hui il ne s’agit pas de valider le projet et de porter un jugement sur le projet. Aujourd’hui il s’agit, très en amont de l’opération, de solliciter, de m’autoriser à solliciter des subventions tout simplement parce que les collectivités qui peuvent nous financer, voire même l’Etat puisque l’Etat peut nous financer, prépare ses budgets, moi j’ai besoin de pouvoir les saisir officiellement. Donc, j’ai besoin de l’autorisation du conseil municipal pour m’autoriser à saisir les services de l’Etat, les collectivités subventionnantes pour avoir les montants nécessaires et pour amortir bien entendu le coût du projet. Donc, il ne s’agit en rien aujourd’hui de valider ce projet.
Monsieur PRADERE…
Thierry PRADERE : Donc je comprends, je vous remercie d’ailleurs pour cette précision. Néanmoins, quand on va sur le site de la région, on ne parle de subventions qui ne concernent que des terrains synthétiques. Donc, par voie de conséquence, vous demandez une subvention pour un terrain synthétique. Donc je le redis, le projet il est synthétique et uniquement synthétique. Aujourd’hui je suis contre ce projet et je demande à ce que chacun puisse s’exprimer en conscience. Chacun représente des Buressois, connait des Buressois, connait la position de chaque Buressois sur ce genre de sujet et je souhaiterais que chacun, pour une fois, puisse s’exprimer dans le cadre d’un vote secret.
Le Maire : Chacun peut s’exprimer en conscience, ici la liberté de vote prévaut, Monsieur PRADERE, comme en commission d’ailleurs puisque vous m’avez rappelé tout à l’heure qu’il y avait un représentant de la majorité qui disait ouvertement être défavorable à des projets de la majorité. Donc, pour moi il n’y a pas de sujet. Est-ce qu’il y a d’autres demandes d’intervention ? Madame JACQUET …
Thierry PRADERE : Excusez-moi, je n’ai pas compris quelle était votre réponse. Vous êtes d’accord pour un vote secret ?
Le Maire : Non, pas du tout ! Je dis qu’il y aura un vote normal.
Thierry PRADERE : Pourquoi est-ce que vous refusez un vote secret ?
Le Maire : Parce que ce sera un vote à main levée voilà, comme on fait d’habitude.
Thierry PRADERE : C’est le parfait manuel du petit tyran, quoi !
Le Maire : Absolument !
Thierry PRADERE : A chacun d’apprécier.
Dominique JACQUET : Si vous me le permettez, je voudrais apporter un certain nombre d’éléments d’information sur les terrains synthétiques, justement qui peuvent peut-être modifier des prises de position, je ne sais pas, enfin voilà. Donc, vous n’êtes pas sans savoir que la Commission européenne a pris en octobre 2023 un règlement interdisant les micro-particules de polymères synthétiques dans les équipements sportifs. Ce règlement est assorti d’une possibilité de dérogation de 8 ans pour les collectivités qui ont déjà des installations afin que les installations puissent atteindre leur fin de vie. Ce n’est pas le cas de Bures.
Mais peut-être ignorez-vous qu’une étude récente de l’Université de Stockholm a révélé la présence de composés perfluorés, les fameux « polluants éternels », dans 41% de 51 échantillons de gazons artificiels et cette contamination aux polluants PFAS concerne aussi bien le substrat, le remplissage et les fibres d’herbe synthétique. Dans cette étude, les auteurs soulignent également le risque de dispersion de ces composés dans l’environnement en fin de vie, soit par enfouissement des déchets lorsqu’on démantèle les équipements, soit quand on incinère. Il n’y a actuellement pas de filière de recyclage.
En ce qui concerne la pollution plastique, une étude de l’Université de Barcelone cette fois-ci, souligne que les fibres de gazon synthétique constituent 15% des morceaux de plastique de plus de 5 millimètres qui sont ramassés dans des prélèvements à moins d’un kilomètre du rivage. Et les auteurs disent que ce qui est mesuré à Barcelone n’a pas tellement de raisons d’être différent ailleurs.
Ces études ont amené plusieurs états américains à légiférer et à demander des moratoires sur l’installation de pelouses artificielles. Le président de l’association des joueurs professionnels de la ligue de foot américaine a pris position en disant que le gazon naturel est plus sûr avec moins de blessures pour les joueurs, publiquement. Il a écrit en fait à la ligue nationale de foot américain pour exprimer cette position.
Compte tenu de tous ces éléments, la question que je vous pose c’est : est-il raisonnable, pour une ville en transition comme vous aimez à le rappeler Monsieur le Maire, d’envisager de remplacer un terrain naturel par un gazon plastique ? Nous estimons que non.
Le Maire : Pascal VERSEUX…
Pascal VERSEUX, conseiller municipal délégué au Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse : Je vais répondre parce que comme je suis d’un côté parmi ceux ici qui sont très engagés dans la transition et en même temps je soutiens ce projet en tant que membre de la majorité, peut-être que mon avis peut apporter quelque chose au débat. Alors, ce n’est pas simple parce que comme souvent on a des principes différents qui sont tout à fait aussi respectables l’un que l’autre, qui sont en concurrence. En l’occurrence on a d’un côté notre engagement en termes de transition et plus précisément tout ce qui est nature en vie, biodiversité, etc. Et puis d’un autre côté on a notre devoir en termes de santé publique en favorisant le sport et en incitant nos concitoyens à en faire. Et c’est vrai que ces deux principes sont en concurrence et que ce n’est pas simple.
Alors, je ne vais pas marcher sur les plates-bandes d’Arnaud [POIRIER] sur tous les arguments « pour », je vais répondre plutôt sur les aspects transition parce que c’est vrai, en fait ça couvre des tas de choses la transition. Tu en as cités quelques-uns, la pollution plastique, etc. Et chacun de ces aspects est à traiter, mérite une réponse un peu adaptée et nuancée. Parce que c’est un projet qui mérite de la nuance, on ne peut pas régler ça à l’emporte-pièce.
Alors, j’ai noté plusieurs choses dans ce que tu as dit. Il y a d’abord l’aspect, et puis ça rejoint la question de Danièle CARRIERE sur les matériaux. D’abord, il faut bien voir que le matériau, il y a plusieurs couches, il y a plusieurs composantes, ce qui fait le gros emploi de la couche supérieure c’est le matériau de remplissage. C’est ça qu’autrefois on faisait en microbilles de plastique. Evidemment, ça ça n’existe plus, il est hors de question de le faire. C’était une horreur, on trouvait ça dans les rivières, dans les terrains à côté, etc., ça c’est hors de question. Tu as mentionné aussi les polymères synthétiques, pour moi c’est la variante qu’on trouve partout aujourd’hui dans les terrains synthétiques, qui sont les microbilles de caoutchouc souvent à base de pneus recyclés, avec éventuellement des capsules autour pour éviter les odeurs, enfin bon, c’est ça qu’on trouve aujourd’hui dans la plupart des terrains en service relativement récents. Mais là aussi, on ne va certainement pas mettre ça parce que c’est aussi polluant que les billes de plastique, en plus ça dégage une odeur non seulement désagréable mais pas forcément très saine. Donc ça c’est hors de question. Et en plus, je ne sais pas si tu faisais allusion à ça, mais cette technique va être interdite d’ici 7 ou 8 ans. Je pense que c’est la même chose. Alors, il y a des fabricants qui font le tour de ça en mettant autour de ça, pour éviter les odeurs, des capsules. C’est encore pire parce que OK ça ne sent rien, mais c’est encore plus polluant. Donc ça, il est hors de question de faire ça.
Donc, ce matériau de remplissage aujourd’hui, il y a différentes méthodes. Il y a des choses plus ou moins enfin plus naturelles, ça peut être du sable, ça peut être couche de sable plus noyaux d’olives concassés ou fibre de coco ou liège ou même, il y a des techniques où il n’y a pas besoin de matériau de remplissage. Donc, on n’en est pas encore là. On a nos petites préférences. Par exemple, personnellement, ça rejoint une de tes objections aussi, les noyaux d’olives concassés c’est abrasif, donc ça peut être abrasif sur les genoux des joueurs, ça ce n’est pas mon sujet, c’est plutôt Arnaud [POIRIER]. Ce qui m’intéresse moi, c’est que c’est aussi abrasif vis-à-vis des fibres de plastique, donc pour moi c’est à exclure. Les fibres de coco, l’inconvénient c’est que ça pourrit. Ce qui semble tenir la route aujourd’hui, c’est une couche de sable et une couche de liège. Voilà, il faut approfondir, mais il y a des choses qui peuvent se faire qui répondent en partie à certaines objections.
En fin de vie, tu as parlé de ce qui se passe en fin de vie, donc ça rejoint aussi la recyclabilité. Aujourd’hui il n’y a pas de filière qui existe, s’il n’y a aujourd’hui des usines qui se montent, à l’étranger il y en a aux Pays-Bas ou en Allemagne, je ne sais plus, et puis je crois qu’il y en a une qui se construit à l’Est de la France. Et là aussi, il y a différentes technologies. C’est clair que si on a une technologie où on a un mélange de fibres, enfin de différents composants qui ne se recyclent pas de la même façon, des fibres en PET (PET c’est les bouteilles), sur une trame en polyuréthane par exemple, ça va être compliqué à recycler, c’est plus compliqué que si que si tout est d’une seule matière etc. Donc il y a des choses qui se font, globalement, sur la recyclabilité pour moi ce n’est pas tellement ce qui m’inquiète parce qu’il y a des progrès de jour en jour et d’ici 15-20 ans, voilà … Mais c’est sujet [.. ?].
Pour moi, les principaux sujets, alors pour revenir à la pollution plastique dont on vient de parler, il y a un sujet dont vous n’avez pas parlé qui moi m’importe aussi beaucoup, c’est l’aspect perméabilité. Là il est clair que aussi qu’il y a différentes technologies qui ne sont pas toutes égales devant ce critère-là, qui donnent soit que si on a un tapis avec une trame en polyuréthane par exemple imbibée de latex avec des trous tous les [… ?] centimètres, c’est moins bien que si on a une technologie où les fibres sont tissées et qui est perméable sur toute sa surface. Il faut voir aussi ce qui se passe en-dessous. Si en dessous on parle de mettre des canaux pour canaliser l’eau qui s’infiltre, pour ensuite la rejeter dans la rivière, c’est beaucoup moins bien que si on a un système dont d’une part la trame du tapis permet l’infiltration directement sur toute la surface et qu’en plus en-dessous on a une trame suffisamment perméable pour que le tapis suffise bien à intégrer le sol et rejoindre son cycle naturel.
Donc il y a des choses comme ça qui dépendent beaucoup de la technologie, donc ça va être à nous de bien être vigilants là-dessus. On a tous nos dadas, nous l’aspect pollution plastique c’est ce qui importe le plus, l’aspect perméabilité aussi. Et j’ajoute que dans la pollution plastique, il y a quelque chose que je voulais dire, ça rejoindra la question d’Adrienne, c’est en fin de vie au bout de 15 ans ou 20 ans, il faut jeter le truc, le recycler on en a parlé mais ce qui est important c’est qu’est-ce qu’il est devenu, pourquoi est-ce qu’il est usé ? Parce ce que ce n’est pas pareil si l’usure c’est dû au fait qu’il y a du matériau de remplissage, du sable ou du liège qui est parti, en raison de l’effet d’amorti, ce n’est pas un problème. Si c’est les fibres qui sont couchées ou tassées, qu’il n’y a plus assez d’amorti pour jouer, ce n’est pas non plus un problème. Par contre, si des fibres se cassent, s’effilochent voire s’arrachent, ça c’est un problème qui importe. Et pour moi, avec ma sensibilité, c’est un cas, un critère sur lequel je serai intransigeant.
En fait on pourrait parler de plein d’autres choses, d’îlot de chaleur etc., on n’en a pas parlé, on va en parler à l’occasion si …
Le Maire : Madame JACQUET…
Dominique JACQUET : Donc, l’étude de Barcelone que je mentionnais faisait justement référence aux fibres qui sont abradées par l’utilisation des terrains par les joueurs. Donc, le 15% des morceaux de plastique retrouvés à moins d’un kilomètre du rivage, c’est essentiellement les installations sportives en pelouse synthétique qui sont à l’origine et dans cet article, ils expliquent très simplement que ces fibres-là sont aisément reconnaissables, grâce à la couleur notamment, des bouts de plastique vert, et donc on peut imaginer effectivement un transfert de ces microplastiques, quelle que soit la taille des particules abradées, dans l’Yvette et après dans tout le cours des rivières. Donc ça c’est des choses qui sont scientifiquement montrées. Et si je vous ai parlé des moratoires, c’est que moi il me parait, comment dire, tout à fait pertinent, compte tenu de la demande des utilisateurs, d’envisager d’améliorer l’accessibilité du terrain de sport de Chabrat pour qu’il y ait plus d’utilisation offerte aux utilisateurs. Et ça, ça peut passer par un drainage, ça peut passer, autrement dit moi la demande de subvention, j’aurais envie de la lire : « subvention pour améliorer, pour rénover un terrain », mais pas pour un terrain synthétique compte tenu de tous ces éléments qui sont extrêmement négatifs. Je préfèrerais très nettement avoir une demande de subvention pour améliorer un terrain enherbé qui par ailleurs rend des services écologiques qui ne sont absolument pas rendus par un terrain synthétique.
Pascal VERSEUX : Je ne connais pas les études de l’Université, en tout cas pas celle de Barcelone, mais il faut voir justement, est-ce que ce n’étaient pas des terrains avec des matériaux abrasifs, des terrains d’une mauvaise qualité où les fibres s’arrachent, ça aussi pour moi, je l’ai dit tout à l’heure, mais des fibres qui sont juste passées comme ça une fois dans leur matrice, c’est évident que ça s’arrache beaucoup plus que si c’est un tissage [inaudible]. Bon bref, il y a différentes choses, je ne sais pas quel est le contexte de Barcelone, si c’est un terrain qui a été installé il y a longtemps, etc. Mais, pourquoi pas. De même que je ne connais pas l’étude dans laquelle tu dis il y a je ne sais plus quels polluants qui sont dans les fibres elles-mêmes. Il faut voir, ça je ne sais pas.
Après, les services, tu parles des services qu’une pelouse rend, oui on ne va pas le nier. Maintenant, il faut relativiser. Il y a un aspect biodiversité, on sait qu’une pelouse en herbe est très pauvre en biodiversité, enfin OK. L’aspect îlot de chaleur, ça existe c’est vrai. Maintenant, on peut comprendre intuitivement que ça va de pair avec la perméabilité. Si l’eau s’infiltre très bien de façon de haut en bas, inversement de bas en haut l’évaporation va se faire mieux. Donc, rafraîchissement. Il faut faire attention, il faut relativiser. On sait très bien qu’une pelouse et un parking en macadam, juste après, juste à côté, donc avec même exposition, même météo etc., typiquement on observe des différences de 3 à 5 degrés à peu près. Bon, exceptionnellement plus. Là on n’a pas l’effet de couleur du macadam qui absorbe la lumière du Soleil, donc c’est a priori un peu moins. Je ne le nie pas, mais il faut relativiser, ce n’est pas comme on a pu le lire des deltas de 20 degrés voire des ordres de températures de 70, c’est très exceptionnel. D’autant plus que à ce moment-là, 70 degrés faut voir ce qu’on compare, parce que si on compare dans une canicule en plein mois d’août que d’autres terrains d’herbe, et bien l’herbe sera jaune, y aura une croûte de terre, il n’y aura pas d’évaporation. Donc l’herbe ne jouera pas son rôle d’îlot de fraîcheur, à moins de l’arroser, là ça se heurte à un autre problème qui est la gestion de l’eau. Donc, personnellement ma conviction, sauf si on me démontre le contraire, c’est que cet aspect îlot de chaleur est relatif, il existe mais ce n’est pas le, pour moi dans toutes les composantes de la transition ce n’est pas ce qui m’interpelle le plus.
Le Maire : Merci. Madame RESSAYRE …
Adrienne RESSAYRE (Ensemble pour Bures) : Moi je rebondis parce qu’il y a plein de choses qui ont été dites, et voilà, mais donc sur les histoires de propreté, il y a différents types de propreté, il y a la boue, il y a le fait que dans un, sur une pelouse synthétique, il va arriver plein de choses. Il va arriver des feuilles qui vont pourrir, mais qui ne vont pas se dégrader comme sur un gazon naturel. Il va y avoir des animaux qui vont mettre des déjections, les oiseaux qui vont passer au-dessus. Je pense qu’il y a un aspect qui n’est pas souvent abordé, sur le fait que les gazons synthétiques, les pelouses synthétiques sont quand même des bouillons de culture. Et donc on peut trouver, dans les manuels d’entretien, le fait qu’il faut désinfecter de façon régulière les pelouses synthétiques, ce qui donne à l’aspect entretien quand même un aspect particulier. Donc, associé à ce problème de bouillon de culture, il y a le fait que du coup les blessures sont susceptibles de s’infecter. Donc, ça met en danger les enfants qui jouent sur, les enfants ou les adultes, pardon, les joueurs et les joueuses qui s’entrainent sur ce type de terrain, ça c’est un premier point que je voulais faire remonter.
Le deuxième, c’est le problème de l’exemple, qui est un point qui m’inquiète. C’est-à-dire, moi j’ai des voisins qui ont un gazon synthétique devant leur maison, ils ont le droit. Voilà, mais j’aurais tendance à penser que s’ils connaissaient les conséquences d’une pelouse synthétique, ils ne l’auraient pas mise chez eux. Mais si la municipalité met un gazon synthétique sur un terrain de stade, j’ai peur de l’impact, de l’effet, enfin de l’exemple que va donner la municipalité à nos concitoyens et à nos concitoyennes et je vois mal comment par exemple elle pourrait faire un avertissement pour indiquer quelles sont les conséquences, qu’est-ce que ça a comme impact de poser du gazon synthétique, le fait qu’on tue complètement ce qu’il y a sous le sol et même s’il y a que des herbes au-dessus, à l’intérieur du sol, sous un gazon, même quand c’est une pelouse de terrain de foot, il y a des animaux, il y a des micro-organismes, etc.
La troisième chose qui me dérange profondément, en plus de tout ce qu’on a dit, de tout ce qu’ont dit mes collègues, c’est l’irréversibilité, c’est-à-dire que si vous mettez une tonne de grave et puis je ne sais pas quoi, ça ne va pas être facile de revenir en arrière et de passer à quelque chose qui n’est plus artificialisé complétement. Donc, cette irréversibilité, c’est un point dont j’ai l’impression qu’il faut absolument tenir compte. Je vais m’arrêter là, voilà trois points qui moi me tiennent particulièrement à cœur.
Thierry PRADERE : Quelques petites choses. La première, c’est qu’évidemment toutes les études que nous avons trouvées, toutes celles que nous trouverons, sont à votre disposition. On ne cache pas ce qu’on fait. On pense au contraire que c’est absolument primordial de le partager. Donc, aucun souci Pascal [VERSEUX], on peut te passera tout ce que tu veux.
La deuxième chose moi, qui m’a beaucoup choqué, c’est que en 2018 la fédération française de football clamait haut et fort que les terrains avec un remplissage à base de billes de ex-pneus étaient absolument sûrs, neutres et sanitairement bons. Je parle là d’il y a cinq ans, moins d’un mandat de maire ! Cinq ans plus tard, la communauté européenne prend une interdiction de ce type de terrain. Et vous pouvez vous renseigner sur un certain nombre d’études, le nombre de cancers, notamment aux Etats-Unis, est alarmant. La remarque, elle convient de dire qu’hier, promis juré vous pouvez sucer les capsules de pneus, il n’y a pas de problème, maintenant on les interdit. Demain, qu’est-ce qui va se passer ? Parce que tu as raison, il y a différentes façons d’accrocher les brins d’herbe artificielle, au mat [?], mais de toute façon c’est aussi l’endroit où l’abrasion va se faire. C’est là que les joueurs jouent, se tapent, glissent, etc. etc. Quoi que tu fasses, tu auras des débris de cette herbe. Et cette herbe elle n’est pas naturelle, cette herbe elle est plastique, cette herbe on la retrouvera, en quantité je ne sais pas dire combien. Peut-être qu’en fonction du choix que l’on va faire il y en aura un peu moins, y en aura un peu plus, mais il y en aura. Alors que je te défie de retrouver une herbe végétale qui s’est transformée en polyéthylène dans l’eau.
Je regarde si j’avais un dernier point. Oui si, j’avais un dernier point. Je me suis fait cette réflexion, sans doute complètement idiote, nous avons un autre terrain de football, stabilisé, lui déjà, alors lui vous êtes tranquilles, il n’y a pas un brin d’herbe dessus, d’ailleurs il n’y a pas souvent non plus de joueurs dessus, il est tout marron, il est à distance sans croiser la moindre route de la primaire, du collège. Pourquoi est-ce qu’on artificialise un terrain végétal alors qu’on a un terrain qu’on pourrait réhabiliter, et qui est déjà artificiel.
Le Maire : Merci, vraiment merci pour ce débat qui est absolument passionnant et qui a le mérite de poser, à travers les questions qu’on vient de poser, une autre question beaucoup plus large, c’est la rencontre de l’urgence climatique et de la transition écologique avec la vie quotidienne d’une ville et ses clubs sportifs, de leurs demandes, de leurs attentes, et des décisions que nous on doit être amené à prendre. Et je peux vous assurer que ces sujets-là, on va avoir d’autres devant nous. Parce qu’on aura d’un côté les clubs des sports, ou d’autres associations, des habitants qui nous demanderont d’agir pour leur vie quotidienne et nous aurons un débat ici parce que les actions qu’on peut être amené à prendre pour répondre à leurs attentes, pourraient porter atteinte, pourraient ralentir la mise en transition d’une ville. Et je vous fiche mon billet que des sujets comme cela on a d’autres devant nous.
Donc, comment est-ce qu’on avance là-dessus ? Parce que les discussions qu’on a avec le club de Bures-Orsay, elles datent depuis des années. Et depuis des années, vous imaginez bien que Arnaud [POIRIER], Yvon [DROCHON, 6e adjoint délégué aux travaux et aux transports] aux travaux, on a essayé de regarder comment on peut dépenser utilement de l’argent pour que le terrain soit accessible toute l’année. En fait on n’y arrive pas, parce que maintenir le terrain pour une utilisation en compétition, homologation compétition, d’octobre à avril, ça coûte une blinde, en moyens humains, en entretien et ça fait des années que les clubs de sport nous le demandent. Les clubs de sport, ils vont jouer à Orsay ou sur le terrain synthétique et ils vont jouer sur le plateau du Moulon sur d’autres terrains synthétiques. Et il y a énormément de Buressois qui sont dans le club de Bures-Orsay. Donc, on est obligé de prendre en compte cette demande.
Alors, les terrains synthétiques, je le disais, il y en a à Bures, non pardon, il y en a Gif, il y en a aux Ulis, il y en a partout autour de nous, exactement à Saclay il y en a, il y en a partout et c’est une pratique qui se démocratise de plus en plus. Et aujourd’hui, nous nous rendons compte que si on veut vraiment répondre à l’attente du club, il faut qu’on passe au terrain synthétique. Pourquoi on n’a pas, ça c’est une vraie question que pose Thierry PRADERE, parce qu’elle se pose dans la logique dans laquelle nous nous sommes placés, c’est que si nous installons un terrain synthétique, c’est pour ne plus avoir à entretenir le terrain aujourd’hui qui coûte de l’argent à l’entretien. Donc c’est sur Chabrat. Si on réalise un terrain synthétique sur le stabilisé, on va se retrouver avec ce terrain qui servira plus beaucoup, en tout cas plus du tout pendant six mois et sur lequel on ne pourra pas continuer à mettre autant d’argent qu’on met pour l’entretenir.
Ce que je voudrais dire aussi c’est que, étant conseiller régional, j’ai vécu depuis 2016 les différentes situations d’avancées, d’arrêts sur les subventions aux terrains synthétiques, parce qu’au moment des microbilles de 2018 auxquelles faisait référence Thierry PRADERE, on a arrêté de subventionner tant qu’on n’a pas dit [… ?]. Il est clair aussi, je le dis pour répondre, aujourd’hui au titre de la loi ZAN, le terrain de foot il est artificialisé. C’est un fait. Au titre de la loi, il est artificialisé.
Maintenant, je dis aussi, comment est-ce qu’on peut avancer ? Qu’une chose soit vraiment claire entre nous, il faut qu’on se le dise ce soir [..?], personne ici, dans cette équipe municipale, n’a envie d’installer un équipement qui pourrait porter atteinte à la santé de nos concitoyens. Personne ici n’a envie d’installer un équipement qui pourrait faciliter l’inondation d’un quartier. Personne. Donc, c’est vrai qu’on a, et je pense que Pascal [VERSEUX] a eu raison de le rappeler, un haut niveau d’exigence sur la faisabilité de ce terrain d’un point de vue technique. On a envie aussi d’être totalement conforme à la réglementation actuelle. Si on doit mener une réflexion, je vois bien qu’autour de la table les arguments, vos arguments je les entends et les arguments de Pascal [VERSEUX] sont aussi très prégnants, essayons peut-être d’utiliser le comité biodiversité, essayons pendant les semaines qui viennent de réfléchir à la [… ?], donc en présence de Pascal, il faut aussi l’adjoint aux sports, il faut les services des sports, il faut la direction générale, il faut qu’il y ait des auditions, et peut-être regarder quelle est la meilleure solution. Est-ce qu’il y a une solution aujourd’hui technique qui peut être acceptable sur Chabrat ? Est-ce qu’il y a une meilleure solution sur le stabilisé ? Essayons d’avancer, mais il faudra répondre aux attentes du club. Et ça, c’est vraiment absolument nécessaire.
Donc moi ce que je propose ce soir encore une fois, je le dis très clairement, je vais y venir, et je vais donner après la parole à Madame RESSAYRE, c’est qu’un nous devons forcément demander ce soir, délibérer pour lancer la demande de subvention, parce que je dois être dans le tuyau si jamais on y va. Ce que je propose également, c’est que le conseil municipal soit amené, à l’issue du travail qui sera réalisé, à prendre une délibération pour savoir si on y va ou non. Il y aura du boulot et après chacun prendra ses responsabilités, majorité et opposition au regard du travail qui aura été fait. Voilà, il me semble qu’on pourrait avancer comme ça au sein du comité biodiversité, il est déjà constitué, il faut bien entendu que l’adjoint aux sports, les services municipaux puissent y participer. Un travail est mené, des auditions, tous les gens qu’il faut entendre. Une fois que le travail est mené, il y a un rapport, un compte rendu, et puis on se retrouve ici, parce que ce ne sera peut-être pas en avril, ce sera en juin, et puis on vote.
Donc la phrase qu’on a retirée, Madame JACQUET, on la remettra au mois de juin et puis on verra qui est pour qui est contre. On peut avancer comme ça ? Madame RESSAYRE…
Adrienne RESSAYRE : Est-ce qu’il y a moyen aussi de faire venir les parents et de discuter avec eux ? Et pas seulement réserver ça au comité biodiversité. Moi j’ai l’impression que c’est une discussion qui mérite d’être portée, alors les parents et je voulais dire aussi les sportifs en général, ceux qui ont envie de se poser ce type de question. Parce que si jamais on décide de pas y aller, mais que les sportifs ne comprennent pas les raisons pour lesquelles on décide de ne pas aller, c’est quelque part un échec quand même. Voilà, c’est la question que je pose.
Le Maire : Je pense qu’il faut laisser personne dans l’aigreur une fois que la décision sera prise. Donc, une fois que j’ai dit ça il faut, à la biodiversité sportive, disons comme ça, par extension, de travailler.
Thierry PRADERE : Vous avez mentionné quelque chose, moi que j’avais déjà un peu appliqué, mais qui est maintenant bien sur la table, et je le comprends mais c’est une vraie difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est que dans le système des collectivités territoriales, des communes, l’investissement est subventionné et pas l’entretien, pas le fonctionnement. Ah on ne m’entend pas alors je le répète, je dis qu’une des difficultés, c’est que dans une commune, l’investissement est subventionné, on ne doit pas mettre un million sur la table, ça ne coûterait que 200-250 000 euros, par contre en fonctionnement si vous [.. ?] un terrain herbé qui nécessite plus d’entretien, oui effectivement c’est coûteux et là par contre il n’y a rien. Je pense que ça fait partie aussi des choses qu’il y a à discuter avec les différentes strates, que ce soit la région, l’Etat, etc. A un moment donné, la transition écologique ça nécessite aussi peut-être d’entretenir plus que foutre à la poubelle, parce que c’est ça qu’on fait avec un terrain artificiel. C’est que on va l’utiliser, alors j’ai entendu 10-20 ans, 15-20 ans, tu es super optimiste, moi je n’ai jamais trouvé un fournisseur qui propose ça, ils sont tous plutôt à 10-15 ans si tu entretiens et dans la réalité on est à 5-7 ans quand tu n’entretiens pas. Moi c’est ce que j’ai trouvé, on pourra partager il n’y a aucun souci, par rapport à ça je veux bien te croire. Mais c’est quand même une préoccupation. Parce que comme l’a dit Madame CARRIERE, si tous les 7-8-10 ans on investit un nouveau terrain artificiel [.. ?], il y aura bien quelqu’un qui arrivera à le recycler un jour, ça n’est évidemment pas une démarche en accord avec la transition écologique. Et donc, à un moment donné, la problématique, celle qu’a mis Monsieur le Maire sur la table, et un peu Arnaud POIRIER, c’est bien la problématique entre l’arbitrage de frais d’entretien et d’investissement. Aujourd’hui, cette hérésie entre guillemets, nous pousse à faire de l’investissement puis à changer l’investissement, ça revient moins cher que l’entretien, c’est un vrai problème.
La deuxième chose, et là je voudrais citer Pascal [VERSEUX], c’est un mot qu’il a souvent à la bouche, c’est sobriété. Une partie de la transition, c’est aussi justement de discuter avec les demandeurs et leur expliquer : « bah eh, les gars, ouais OK, ça serait super que ça soit le terrain du PSG, mais est-ce qu’on a besoin du terrain du PSG ? ». Donc, à un moment donné, il faut aussi reconstruire peut-être d’autres besoins, l’ajuster en fonction des réponses qu’on est capable d’apporter. Nous, de notre côté en tout cas, on s’interdit de passer au synthétique. Mais on a compris, j’ai entendu votre ouverture. Néanmoins, la confiance est quelque chose qui se construit, donc moi j’ai aucun problème pour qu’on avance avec vous dans la documentation, dans la construction de ce projet, mais en attendant, par rapport à cette délibération qui je le rappelle, n’est compatible qu’avec un terrain synthétique, nous voterons contre.
Le Maire : Non, mais j’avais compris que vous voteriez contre. Je répète bien la donnée. Ce soir nous votons pour la demande de subvention car il faut la demander si jamais nous allons au bout de cette démarche. Deuxièmement, au sein du comité biodiversité, un travail démarre aujourd’hui pour entendre les parties, entendre les experts aussi, et se forger une idée. Je sais par exemple que les règles régionales de subvention sont assez exigeantes si j’en crois ce que j’ai vu pour les challenger, voir ce qu’elles sont aujourd’hui, et puis on se donne au mois de juin où là on repasse une délibération. Et là pour le coup, cette délibération actera clairement le fait qu’on part, on autorise le maire à lancer un programme de travaux pour faire un synthétique ou non. Ou peut-être sur le stabilisé. Parce que ce que j’ai compris qu’il pourrait y avoir unanimité. Bon. Non mais voilà, on démarre, on travaille et on en parle donc au mois de juin. Mais je voudrais vraiment, voilà, qu’on essaie tous d’avancer avec nos convictions, mais aussi l’ouverture nécessaire pour … Très bien !
Donc, sur cette délibération, mes chers collègues, qui est contre ? [4 élu-e-s d’Ensemble pour Bures] Très bien. Qui s’abstient ? Une abstention [1 élue de la majorité]. Elle est donc adoptée, je vous remercie.
Je découvre cette transcription des échanges en conseil, probablement à partir d’un enregistrement caché fait par un spectateur… Je ne pense pas que ce soit interdit, mais c’est un peu dommage que cette transcription soit de très piètre qualité : beaucoup de phrases sont incompréhensibles suite à des manques des mots, des homophonies (confusion entre des mots qui se ressemblent). J’ai à peine reconnu certaines de mes propres phrases… Je vous engage à lire plutôt ce qui a été retranscrit à partir de la sténotypie !
Pascal
Bonjour Pascal,
Merci pour le compliment… Et pour l’intérêt que vous portez à nos publications.
C’est en effet généralement assez troublant de se réécouter ou de lire la transcription de ses propos. Il arrive en effet que l’on ne se reconnaisse pas tout à fait. Le langage oral fait parfois un curieux effet lorsque retranscrit. Cela dit, cela fait partie des grandeurs et servitudes de l’élu municipal.
Le PV intégral est disponible au conseil suivant et validé après avoir été examiné par les conseillers en début de séance. Nous ne l’ignorons pas. Ce qui veut dire qu’il faut attendre parfois jusqu’à plusieurs mois. Nous considérons que sur certains sujets, pour la gouverne des Buressois, il faut leur faire un retour plus rapide sur le conseil. Nous avons pris la peine de faire une transcription pour qu’il ne soit pas dit que nous interprétions les propos tenus. Et vous semblez pourtant en douter.
A ce propos, pourquoi avoir abandonné la diffusion en ligne du conseil? Certes, le résultat était comme vous dites « de piètre qualité ». Peut-être suffirait-il de s’en donner les moyens techniques, qui ne sont pas prohibitifs, comme dans des communes avoisinantes.
Vous remarquerez que nous avertissons que notre transcription est celle effectuée par nos soins, pas l’officielle. Lorsque des passages sont inaudibles ou difficiles à transcrire avec certitude – ce qui est exceptionnel, vous en conviendrez – nous avons pris soin de le signaler entre crochets.
Si vous considérez que vos propos ont pu être mal transcrits voire déformés, n’hésitez pas à nous proposer un correctif que nous confronterons scrupuleusement à l’enregistrement. Question d’honnêteté à votre égard et à l’égard des Buressois. Honnêteté due aussi aux élu-e-s, accessoirement.